Multiplication des vols de chiens en 2025 : quelles races sont les plus concernées?

En 2025, le vol de chiens atteint des niveaux préoccupants en France. Chaque jour, des dizaines d’animaux disparaissent dans des circonstances parfois violentes, alimentant un trafic organisé aux motivations diverses. Toutes les régions sont touchées, des grandes villes aux zones rurales, et certaines races sont devenues des cibles privilégiées.

Un phénomène en pleine expansion

Les vols de chiens ne sont plus des faits isolés. Aujourd’hui, ils concernent des foyers dans tout l’Hexagone, des quartiers parisiens aux villages les plus reculés. L’attrait pour certaines races, leur prix élevé, ou encore leur potentiel en reproduction font d’eux des proies idéales pour des individus malintentionnés. Ce phénomène s’est intensifié ces dernières années, porté par un marché noir très actif et difficile à réguler. Le nombre de chiens volés par an avoisinerait environ 75.000 cas selon les estimations.

Les races les plus ciblées en 2025

Certaines races de chiens attirent particulièrement les convoitises, soit en raison de leur coût, soit en raison de leur rareté ou de leur image à la mode. Voici les principales concernées :

• American Bully : race très populaire et pouvant valoir jusqu’à 15 000 €, particulièrement recherchée.
• Loulou de Poméranie (Spitz nain) : très prisé pour son apparence “peluche”, souvent volé pour la revente.
• Chihuahua : petit, facilement transportable, et très apprécié sur le marché noir.
• Bouledogue Français : populaire et au prix de vente élevé, il reste une cible récurrente.
• Staffordshire Bull Terrier (Staffie) : souvent victime de préjugés et ciblé à des fins illégales.
• Berger Australien, Husky Sibérien, Berger Allemand : ces races de taille moyenne à grande sont également concernées, notamment pour des raisons de dressage ou d’usage illégal (combats, garde, etc.).

Des méthodes de vol de plus en plus variées

Les voleurs n’hésitent plus à utiliser des techniques variées, allant du vol opportuniste au scénario prémédité. Certains coupent la laisse en pleine rue et s’enfuient avec le chien, d’autres s’introduisent dans les propriétés privées pour capturer les animaux dans les jardins.

Des cas d’agression de propriétaires ont aussi été signalés, parfois en pleine journée. D’autres méthodes plus subtiles existent, comme de fausses annonces proposant des promenades ou une adoption gratuite, servant de prétexte pour subtiliser l’animal.

Des motivations multiples derrière les enlèvements

Le mobile principal reste bien souvent financier. Une fois volés, les chiens peuvent être revendus à bon prix, en ligne ou à l’étranger, dans des réseaux peu scrupuleux. D’autres sont utilisés dans des élevages clandestins où les femelles sont surexploitées pour la reproduction.

Certains animaux sont aussi destinés à des activités illégales comme les combats de chiens ou sont utilisés à des fins de mendicité, parfois dans des conditions déplorables. Il arrive également que les voleurs réclament une rançon, jouant sur l’attachement affectif du propriétaire.

Comment protéger son chien contre le vol

Dans ce contexte, les propriétaires doivent adopter une posture de vigilance accrue. Il est essentiel de ne jamais laisser son chien sans surveillance, même dans un jardin clôturé. L’identification électronique reste la meilleure arme légale pour retrouver un animal et empêcher une revente frauduleuse. Garder ses coordonnées à jour auprès du fichier national I-CAD est tout aussi important. Pour certaines races prisées, la stérilisation peut réduire leur attractivité pour les réseaux de reproduction illégale.

Lors des promenades, il est fortement recommandé de garder son chien en laisse et de rester attentif à tout comportement suspect dans l’environnement direct.

Que faire en cas de vol ?

En cas de disparition, il est crucial de réagir rapidement. La première étape consiste à signaler l’enlèvement aux forces de l’ordre. Il faut ensuite avertir l’I-CAD, puis diffuser l’information sur les réseaux sociaux, auprès des vétérinaires, des fourrières et des refuges locaux.

Une mobilisation rapide et large peut jouer un rôle décisif dans le retour de l’animal. D’un point de vue légal, le vol d’un animal est puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende.